vendredi 30 mars 2012

Pot-Bouille - Chronologie

Voici la chronologie de Pot-Bouille. La progression du temps dans le roman est constante. Quelques journées "clés" sont très détaillées. Retrouver mon résumé ici et mon avis ici.

samedi 24 mars 2012

Pot-Bouille - Résumé

Le roman s’ouvre sur le premier jour où Octave Mouret, que l’on a déjà croisé dans La Conquête de Plassans, emménage dans son appartement. Nous faisons connaissance avec toutes les familles qui habitent dans l’immeuble. Chaque famille a sa propre histoire, ses propres secrets qui sont dévoilés par Zola. Une famille a une importance particulière dans le roman : les Josserand. Les Josserand ont deux filles en âge de se marier, mais malgré les réceptions données et les soirées auxquelles elles participent, cela n’a pas été, pour l’instant, couronné de succès.

Octave, de son côté, est venu à Paris pour réussir. Il trouve rapidement une place de commis au Bonheur des Dames, un magasin du quartier. Il souhaite réussir grâce aux femmes. Il va donc essayer, dans un premier temps, de séduire Mme Valérie, une femme mariée qui habite dans l’immeuble. Mais il lui faut d’abord gagner la confiance de Mme Pichon, une autre voisine qui risquerait de les surprendre. Il devient donc de plus en plus proche de la famille Pichon, et finalement, se sera Mme Pichon qui deviendra sa première maîtresse.

Un peu plus tard dans le roman, Mme Josserand va finalement réussir à marier une de ses filles, Berthe. Le mari sera Auguste Vabre, un autre habitant de l’immeuble. Mais pour trouver un mari à sa fille, Mme Josserand a du promettre que son frère, l’oncle Bachelard, allait donner 50 000 francs de dot pour Berthe. Malheureusement l’oncle est très près de ses sous et cela ne se passe pas comme prévu. Un deal va donc être trouvé après une manipulation de l’oncle et une soirée bien mémorable. La dot est sensée être payée de 10 000 francs en 10 000 francs versés tout les six mois.

Pendant ce temps, Campardon, un voisin d’Octave, dont s’est de notoriété publique qu’il trompe sa femme avec une cousine à elle, va commencer faire ménage à trois avec sa femme et sa maîtresse. Et puis, Octave va essayer de séduire Mme Hédouin, sa patronne au Bonheur des Dames. Il échouera et démissionnera du magasin. Puis, poussé par l’envie de séduire Berthe, il se fera embauché comme commis dans la boutique de Berthe.

S’ensuit une histoire assez rocambolesque. Le propriétaire de l’immeuble, qui logeait chez sa fille et son gendre, décède. Sa fille, dont le mari est absent au moment du décès, va ordonner à Octave d’aller le chercher. Ce soir-là, le mari était sorti dîner dans un restaurant avec des amis. Et ils avaient pour projet d’aller ensuite chez sa maîtresse. En arrivant dans l’appartement, il s’aperçoivent rapidement, que celle-ci est partie avec les meubles ! Elle a laissé l’appartement vide ! Le mari est dépité. Et Octave se rappelle qu’il a une commission à lui faire. S’ensuivra une importante querelle entre les trois enfants au sujet de l’héritage : jalousie, coup bas, etc… Un des héritier ira jusqu’à faire sous-évaluer l’immeuble pour le racheter à bas prix.

Plus tard dans le roman, Octave réussi à séduire Berthe. Mais un jour que Berthe va rejoindre Octave dans son appartement, le mari les surprend. Tout ceci donne lieu à un scandale extraordinaire. Tout le quartier est bientôt au courant. Le mari a dans l’idée de provoquer Octave en duel, Berthe retourne vivre chez ses parents, etc… Finalement, les choses s’arrangent petit à petit. L’idée du duel est abandonnée. Et la mort imprévisible du père de Berthe est, quelques mois plus tard, l’occasion de tout effacer complètement. Berthe retourne vivre avec ton mari.

En résumé, un roman avec de multiples familles et de multiples actions au sein du même immeuble bourgeois. Retrouvez mon avis ici.

samedi 3 mars 2012

Nana - Avis

Le roman Nana est consacré à Anna Coupeau, la fille de Gervaise Macquart et de Coupeau dont on assiste à la naissance, dans l’Assommoir.

J’ai particulièrement apprécié le chapitre 2 et le contraste qu’il y a par rapport au chapitre 1, dans lequel Nana est une star inaccessible. Au début du roman, elle est sur scène et on ne la voit qu’à travers les gens qui se trouvent dans le public. Au contraire, dans le chapitre 2, on se réveille avec elle, on la voit se laver, s’habiller, on est beaucoup plus proche d’elle. Du coup, le lecteur a l’impression de pénétrer dans l’intimité d’une vedette.

Un thème revient aussi beaucoup à l’intérieur du roman : le thème de la pourriture issue du bas-peuple qui réussi à venger sa condition en allant corrompre les plus hautes sphères de la société. Cette pourriture, c’est Nana : elle a grandi des les quartiers ouvriers, ses parents étaient alcooliques. Elle est réussit à venger le peuple en ruinant plusieurs de ses riches amants et en faisant perdre la tête aux autres. Zola en parle notamment dans l’article écrit par Fauchery, intitulé La Mouche d’Or : « Elle avait poussé dans un faubourg, sur le pavé parisien ; et, grande, belle, de chair superbe ainsi qu’une plante de plein fumier, elle vengeait les gueux et les abandonnés dont elle était le produit. Avec elle, la pourriture qu’on laissait fermenter dans le peuple remontait et pourrissait l’aristocratie. » (chapitre 7). Et le thème est de nouveau abordé à la fin du roman : « Son œuvre de ruine et de mort était faite, la mouche envolée de l’ordure des faubourgs, apportant le ferment des pourritures sociales, avait empoisonné ces hommes, rien qu’à se poser sur eux. C’était bien, c’était juste, elle avait vengé son monde, les gueux et les abandonnés. » (chapitre 13)

Une chose qui m’a frappée, aussi, c’est le fait que les deux mondes différents, celui des prostituées et celui des gens aisés, se côtoient, se connaissent et ont finalement les mêmes vices. La comtesse Sabine, femme de haut rang dans la société, a elle-même un amant. Et tous les hommes du roman (Muffat, Vandeuvres, Steiner, La Faloise) dépensent beaucoup d’argent chez les prostituées. Pourtant les deux mondes font mine de s’ignorer quand ils se croisent, comme dans la scène du pont : « Les voitures avaient passé au milieu de ce malaise de gens qui se connaissaient et qui ne se saluaient pas. Cette rencontre délicate, si rapide, semblait s’être éternisée. » (chapitre 6)

J’ai eu aussi, beaucoup de peine pour le personnage de Georges. Le pauvre homme a l’air d’être sincèrement amoureux de Nana. D’ailleurs, il est l’un des amants que Nana préfère (avec Daguenet) comme elle le dit elle-même. Quand Nana est à la campagne, il est prêt à aller la voir en marchant longuement sous la pluie. C’est avec lui que Nana hésite à se retirer et à arrêter sa vie de courtisane. Mais c’est d’un amour impossible dont il s’agit. Le destin de Nana est bien au milieu de tous ses hommes. Et la famille de Georges, en particulier sa mère, est opposé à cette relation. Lors de la scène du pont, au chapitre 6, Georges a très peur que sa mère le reconnaisse. Un peu plus tard, à Paris, Georges va continuer de fréquenter Nana, mais finalement, la tristesse l’emportera. Il se suicidera devant la porte de sa chambre.

Lisez Nana ! Vous trouverez aussi mon résumé ici.