jeudi 2 février 2012

Une Page d'Amour - Avis

Une Page d’Amour est une sorte de pause entre L’Assommoir et Nana, deux romans dont l’un est presque la suite de l’autre. Il traite de l’Amour : l’Amour entre les hommes et les femmes, mais aussi l’Amour filial entre une fille et sa mère.

Le tout début du roman décrit un maison calme, la nuit. Mais quelques lignes plus bas, l’action devient assez brutale. Hélène qui somnolait au chevet de sa fille Jeanne, est réveillée en sursaut par une de ses crises. Elle panique, elle pense que sa fille va mourir, elle sort dehors dans le froid pour chercher un médecin. Le passage brusque du calme a la tempête m’a surpris. Il est très impressionnant et lance le roman.

Un moment assez marquant dans le roman est celui où l’abbé Jouve conseille à Hélène de se remarier avec son frère M Rambaud. Au début, l’atmosphère du dîner est assez lourde, on sent que quelque chose va se produire. Puis, l’abbé Jouve prend Hélène à part pour lui faire part de son idée. Hélène ne s’y attendait pas du tout. Et puis, elle commence doucement à tomber amoureuse du docteur Deberle, donc cette proposition la prend totalement de court. Elle refuse nettement. « Non, non, je ne veux pas… Que me conseillez-vous là, mon ami !… Jamais, entendez-vous, jamais ! Tout son cœur se soulevait, elle était effrayée elle-même de la violence de son refus. » (deuxième partie)

Quelques pages plus loin, ce sera le docteur Deberle qui fera sa déclaration à Hélène. « - Je vous aime ! Oh ! je vous aime ! répéta Henri. […] Henri l’avait suivie. Il osa lui prendre les poignets, au risque d’un scandale, avec un visage si bouleversé par la passion, qu’elle en tremblait. » Hélène, boulversée, ne pourra plus désormais ignorer cet amour. J’ai trouvé cette déclaration du docteur Deberle très « vieille école », ça m’a même fait pensé à une amourette entre deux collégiens. Mais peut-être était-ce réellement les codes de cette époque ? Ou bien Zola a romancé ce passage ?

Les circonstances qui font qu’Hélène va avouer son amour sont touchantes. Jeanne a fait une grave crise et sa vie est vraiment en danger. Le docteur et Hélène passent beaucoup de temps ensemble auprès de Jeanne. Cela les rapproche considérablement. « Pourtant, à chaque minute, leurs cœurs se fondaient davantage l’un dans l’autre. Ils ne vivaient plus que de la même pensée. » (troisième partie).

J’ai trouvée la journée du double rendez vous entre Malignon et Mme Deberle d’une part et entre Hélène et le docteur d’autre part assez peu crédible. C’est très romancé, très rocambolesque, on dirait un vaudeville. Je n’avais pas l’impression de lire un roman de Zola.

Retrouvez mon résumé ici. Et donnez-moi votre avis dans les commentaires.

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