mercredi 25 janvier 2012

Une Page d'Amour - Chronologie

Voici la chronologie d'Une Page d'Amour. Le roman s'attarde beaucoup autour de la journée du rendez-vous, la progression dans le temps est alors ralentie. Puis, un saut de presque deux années a lieu, à la fin, pour amener la conclusion. Retrouvez mon résumé ici et mon avis ici.

samedi 21 janvier 2012

Une Page d'Amour - Résumé

Le roman raconte l’histoire de la fille d’Ursule Macquart : Hélène Grandjean. Hélène est veuve et vit donc seule avec sa fille Jeanne. Au début du roman, Jeanne a onze ans et elle fait une crise qui est, semble t-il une crise d’épilepsie. Hélène, affolée, sort dehors en pleine nuit et fini par trouver un médecin, le docteur Deberle. Hélène et le docteur vont, tout au long du roman, tomber petit à petit amoureux l’un de l’autre. Mais le docteur est marié…

Le roman comporte cinq parties, de taille égale. Dans la première partie du roman, ni Hélène, ni le docteur n’est pas encore tombée amoureux. Les deux personnages se tournent autour et apprennent à se connaître. Sans savoir encore qu’une passion est en train de naître.

Dans la deuxième partie, Hélène invite deux amis à dîner : Rambaud et son frère l’abbé Jouve. En réalité, il s’agit d’un proposition de mariage. L’abbé Jouve conseille à Hélène d’épouser Rambaud. Un mariage de raison. Hélène ne s’y attend pas du tout. Elle n’est pas amoureuse et refuse la proposition. Un peu plus tard, le docteur Deberle se déclare. Hélène est surprise et s’isole dans un premier temps.

La troisième partie commence par le mois de Marie. Hélène va à l’église tous les jours avec la femme du docteur. Et le docteur vient les chercher et les raccompagne, plus pour être avec Hélène qu’avec sa femme. Puis, la femme du docteur se désintéresse et donc finit par ne plus venir aux cérémonies. Mais le docteur continue à aller chercher Hélène et Jeanne, ce qui les rapproche encore un peu plus. Puis, à la fin du mois, Jeanne fait une nouvelle crise, plus grave. Elle manque de mourir, mais elle est finalement sauvée par le docteur. Le jour où le docteur lui annonce que sa fille est sauvée, Hélène craque et avoue son amour au docteur. Dans un premier temps, ils se contenteront de regards appuyés et d’une grande complicité. A la fin de cette partie, Hélène se confesse à son ami l’abbé Jouve.

La quatrième partie débute par une réception chez les Deberle. Mme Deberle revient tout juste de Deauville, où elle a passé des vacances sans son mari. Pendant ces vacances, elle a, semble t-il, trouvé un amant. Ou du moins, elle est sur le point de céder. Hélène a du mal à le croire au début. Puis elle surprend même le jour et l’heure d’un rendez-vous. Et le lendemain, une connaissance à elle lui donne aussi le lieu. Hélène est bouleversée, elle ne croyait pas Mme Deberle capable de cela. Pour de la faire renoncer, elle va même tenter de lui parler, sans succès. Sur un coup de tête, elle va écrire une lettre anonyme au docteur Deberle pour qu’il aille surprendre les deux amants. Juste avant l’heure du rendez-vous, Hélène est prise de remords et décide d’aller surprendre les deux amants et les fait fuir, juste avant l’arrivée du mari. Peu de temps après, le docteur arrive juste après et il trouve Hélène. Il croit à un rendez-vous de sa part. Ils couchent ensemble pour la première et dernière fois.

En effet, Jeanne est très malade, elle a rechuté. En plus, elle se sent abandonnée par sa mère. Dans le dernier chapitre, elle cache sa maladie car elle ne veux plus être soignée. Elle veut mourir. Elle agonise lentement. Puis elle meurt. Son enterrement est raconté avec beaucoup de détails. Deux ans plus tard, Hélène a accepté le mariage de raison avec Rambaud et elle est allée vivre à Marseille.

Vous trouverez mon avis ici.

lundi 9 janvier 2012

L'Assommoir - Avis

J’avais déjà lu ce livre il y a quinze ans. Et je n’en avais pas beaucoup de souvenirs… Ce roman dépeint le monde ouvrier. La pauvreté et l’alcoolisme sont omniprésents, même si on croise certains ouvriers qui s’en sortent, comme Goujet.

Je trouve que le moment du roman qui reflète le mieux le manque criant d’argent c’est quand Coupeau et Gervaise font les préparatifs de leur mariage. En effet, très peu de personnes sont invités à la noce : les deux sœurs de Coupeau, leurs maris, quelques amis. Une douzaine de personne en tout. Mairie et église le matin, suivi qu’un petit repas le midi, qui devait être un pique-nique. Et un repas le soir. Et Zola a une manière très simple de faire comprendre que la pauvreté est partout : il précise toujours le prix de chaque chose. Ainsi, au début du chapitre 3, tout est compté : « Elle avait une grosse envie d’un petit mantelet de soie, affiché treize francs, rue du Faubourg-Poissonnière. Elle se le paya, puis racheta pour dix francs au mari d’une blanchisseuse, morte dans la maison de madame Fauconnier, une robe de laine gros bleu, qu’elle refit complètement à sa taille. Avec les sept francs qui restaient, elle eut une paire de gants de coton, une rose pour son bonnet et des souliers pour son aîné Claude. » (chapitre 3) Et dire que, dans La Curée, Rénée dépense plus de 257 000 francs chez ton tailleur…

La noce de Gervaise et Coupeau ne se déroule pas comme prévu, en raison de la pluie. Ils décident de manger rapidement et d’aller visite le Louvre. Un groupe d’ouvriers visitant le Louvre du temps de Zola ! On voit vraiment le décalage ! Ils se perdent dans le musée, ils ne comprennent pas grand-chose aux tableaux… etc… Cela se ressent dans le style « Que de tableaux, sacredié ! ça ne finissait pas. Il devait y en avoir pour de l’argent. Puis, au bout, M. Madinier les arrêta brusquement devant le Radeau de la Méduse ; et il leur expliqua le sujet. Tous, saisis, immobiles, se taisaient. Quand on se remit à marcher, Boche résuma le sentiment général : c’était tapé. » (chapitre 3)

Dans mon souvenir, je croyais que Gervaise était alcoolique pendant tout le roman. Mais au début de L’Assommoir, Gervaise ne boit pratiquement pas d’alcool. Elle explique que c’est parce qu’elle en a tellement bu étant petite « Et elle raconta qu’autrefois, avec sa mère, elle buvait de l’anisette, à Plassans. Mais elle avait failli en mourir un jour, et ça l’avait dégoûtée ; elle ne pouvait plus voir les liqueurs. » Chapitre 2. Un extrait de La Fortune des Rougon, au chapitre 4, confirme que Gervaise a bu pendant son enfance. « Pour se consoler, elle [Fine, la mère de Gervaise] achetait un litre d’anisette, elle buvait le soir des petits verres avec sa fille, tandis qu’Antoine [Antoine, le père de Gervaise] retournait au café.» L’hérédité.

Un autre passage que j’ai bien aimé est celui de la fête de Gervaise, où les Coupeau cuisinent une oie à leurs invités. L’alcool coule à flot lors de cette soirée, et cela est très bien rendu par le récit de Zola. « Oui, oui, on allait chanter ! Chacun dirait la sienne. C’était plus amusant que tout. Et la société s’accouda sur la table, se renversa contre les dossiers des chaises, hochant le menton aux bons endroits, buvant un coup aux refrains. » (chapitre 7)

Lors de la description de la crise de folie de Coupeau, on retrouve un thème que Zola avait déjà abordé dans La Conquête de Plassans : le fait que la folie donne une force surhumaine. Coupeau est inépuisable, il arrive à danser et à crier sans s’arrêter pendant 3 jours de suite, sans dormir. Et Mouret avait, lui aussi, des facultés physiques décuplées par sa folie.

Retrouvez mon résumé ici. Et donnez-moi votre avis dans les commentaires.