L’action de La Curée, se situe à Paris (voir le résumé ici) et s’ouvre sur le Bois de Boulogne. Les aménagement du Bois sous Haussmann ont été terminés en 1856. Or le roman débute en 1862 : le Bois est donc relativement récent, ce qui en fait, sans doute, une promenade du dimanche à la mode pour les parisiens. Au point, qu’il y a déjà des encombrements ! « L’embarras devint tel, qu’il fallu même s’arrêter. » (chapitre 1)
La scène de la mort d’Angèle montre particulièrement bien la personnalité de Saccard. Il va jusqu’à discuter du mariage avec Renée alors qu’Angèle se meurt à côté de lui… « Les yeux d’Angèle disaient qu’elle avait entendu la conversation […], et qu’elle craignait qu’il ne l’étranglât, si elle ne mourait pas assez vite. » (chapitre 2) Saccard est vraiment impitoyable et prêt à beaucoup de choses pour s’enrichir. D’ailleurs, j’ai trouvé que le pseudonyme de Saccard était bien trouvé.
Les manœuvres immobilières de Saccard, les subterfuges qu’il utilise pour se cacher, l’affaire du Crédit Viticole sont très bien décrites, mais j’avoue que je me suis laissé perdre par les multiples détails… Une grande partie des techniques qu’il a utilisée pour s’enrichir vont donc continuer à rester inconnues de moi.
Et puis, comment ne pas parler de la scène de la serre ! Quel érotisme dans cette description. J’ai même été étonné qu’un roman de Zola puisse contenir une telle scène, avec autant de détails précis. Je ne m’y attendais pas ! Pour satisfaire votre curiosité, je vous renvoie à la fin du chapitre 4.
Au chapitre 5, quand Renée et Maxime vont voir une représentation de Phèdre, Renée comprend parfaitement le parallèle entre la pièce et sa propre histoire : Phèdre est, elle aussi, tombée amoureuse de son propre beau-fils. Maxime, lui, semble complètement à côté et enchaîne les réactions puériles « « Quel godiche! » murmurait Maxime ». Il ne se rend pas compte de ce qu’il est en train de vivre avec Renée. Cette scène est révélatrice du décalage de vision entre Maxime et Renée. D’ailleurs, j’ai trouvé qu’il possédait assez peu de volonté et qu’il se contentait de subir sa vie plutôt que de la choisir.
La façon dont Renée est finalement délaissée est décrite d’une façon assez noire par Zola. Elle mourra dans l’indifférence (chapitre 7)
Finalement, des travaux du baron Haussman à ceux du T3 c'est toujours autant le bazar...
RépondreSupprimerAvec Haussmann, ça devait quand même être quelque chose: "Paris s’abîmait alors dans un nuage de plâtre. Les temps prédits par Saccard, sur les buttes Montmartre, étaient venus. On taillait la cité à coups de sabre, et il était de toutes les entailles, de toutes les blessures. Il avait des décombres à lui aux quatre coins de la ville." (chapitre 3).
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