Après La Fortune des Rougon, qui nous a présenté presque tous membres de la famille des Rougon-Macquart, nous retrouvons Aristide Rougon, qui est parti faire fortune à Paris.
Quand il arrive, avec sa femme Angèle, il sait qu’il pourra faire fortune avec la spéculation immobilière. En effet, les travaux d’Haussmann vont commencer à Paris et la ville va devoir racheter des immeubles pour les détruire. Il se fait d’abord discret, sous les conseils de son frère Eugène Rougon. Il ira même jusqu’à changer de nom. Il dira « Saccard, Aristide Saccard!… Avec deux c… Hein! Il y a de l’argent dans ce nom là; on dirait que l’on compte des pièces de cent sous. » (chapitre 2).
L’évènement déclencheur, qui va lui apporter une mise de fonds pour réaliser sa première opération va être le décès de sa femme Angèle et son remariage avec une jeune fille riche, enceinte après un viol : Renée. Il va ensuite s’enrichir en utilisant l’argent de sa femme et les informations que son statut d’employé à la mairie lui permet. Son train de vie va terriblement augmenter, et il ne diminuera pas, même quand les affaires deviendront mauvaises.
Par contre, Renée s’ennuie, malgré sa richesse. A moins de trente ans, elle a déjà tout ce dont elle rêvait. Au début de roman, elle se confie sa tristesse à Maxime, le jeune fils d’Aristide. Et, peu à peu, le désir naissant de Renée pour Maxime se confirme. Depuis l’arrivée de Maxime à Paris quand il avait treize ans, la relation entre Renée et Maxime a toujours été un peu ambiguë. Un jour, ils partent à un bal ensemble. Puis, finalement, ils terminent dans un restaurant où Maxime a l’habitude d’emmener ses maîtresses. C’est là, que Maxime et Renée feront l’amour pour la première fois. A ce moment Maxime dira « Bah ! Ca devait arriver un jour ou l’autre. » (chapitre 4). Cette relation, que Zola qualifie d’incestueuse, durera environ six mois.
Quelques temps après, Aristide va, par intérêt, s’intéresser de nouveau à sa femme. Il va même avoir des soupçons sur le nouvel amant de Renée, mais sans imaginer que ça pourrait être son fils. De même, Maxime s’aperçoit que Renée est moins disponible. Finalement, il est décidé que Maxime va épouser Louise de Mareuil, une jeune et riche héritière, à la santé fragile. Un mariage d’intérêt imaginé par Aristide. Renée se sens délaissée….
Dans le dernier chapitre, Renée va, petit à petit, être abandonnée par tout le monde. Jusqu’à sa servante, qui a toujours été un modèle de fidélité. Le monde s’écroule autour d’elle. Renée se consolait en pensant qu’Aristide et Maxime étaient fâchés. Mais un jour, elle les surprend, réconciliés. Aristide est en train de donner des conseils à son fils sur des investissements. Finalement, Renée meurt d’une méningite à la fin du roman.
En conclusion, un roman agréable, qui mêle amour et affaires. Et qui se passe dans des quartiers célèbres de Paris. Retouvez mon avis ici.
Quelle noirceur ! Tous les Rougon-Macquart sont-ils comme ça, est-ce que s'arrange un peu ?
RépondreSupprimerNon, ça ne s'arrange pas. Même, je crois qu'on atteind le summum avec l'Assommoir... A suivre...
RépondreSupprimerUn des seuls roman des Rougon-Macquart à ne pas être aussi négatif est "Au bonheur des Dames", qui se termine bien.
RépondreSupprimer